Cévennes | 4000 marches & 25 km plus tard
Les 4000 Marches, c’est un sentier un peu mythique des Cévennes ; un statut qui rend le circuit très fréquenté, du moins dans sa première partie. Mais ce sentier emblématique vaut plus qu’une grimpette ; et si la montée vers le Mont Aigoual depuis le village de Valleraugue vaut assurément qu’on s’y épuise les mollets, la redescente par Aire de Côte offrent des paysages différents et des points de vue variés.
Au programme des 4000 Marches :
25 km, plus de 1300 m D+, et 9h de marche.
Pas de particularité technique à signaler, ni de passage compliqué ; le dénivelé et la longueur du circuit font la difficulté.
À noter que vous trouverez des estimations très différentes pour ce circuit, selon votre habitude de la marche et de la grimpette : certains sites comme Sud Cévennes l’annoncent comme une boucle de 8h, d’autres annoncent 11h, parfois davantage pour celles et ceux qui s’arrêtent pique-niquer. Fin août, la température au départ était de plus de 30° ; ça peut cuire votre moyenne assez rapidement aussi. Prévoyez large, surtout si comme nous vous aimez traîner en chemin pour prendre des photos & grignoter un morceau !
Les 4000 Marches en photos :
Photos argentiques : Fuji HD-M, Kodak Ultramax 400.
Au départ, il y a de la caillasse et de la bruyère, des châtaigniers et des genêts, et plus de marches qu’il n’en faut pour s’échauffer les mollets ; le sud Cévennes s’étire nonchalamment au soleil. Et puis l’horizon s’éclaire et le causse se révèle, de roche et d’or, offrant un cour répit aux gambettes, mais pas aux mirettes. Paysage sec, venteux, puissant ; la seconde partie de l’ascension est sublime, et complètement différente.
Le mont Aigoual est presque décevant, un mont collineux, presque chauve, et bien trop peuplé ; on peut y accéder en voiture, un parking mène directement à la station météo, et au café. Ce n’est pas bien joli, mais le vent glacial dégage le ciel et on peut y apercevoir le Causse Méjean, la Lozère, et bien davantage : on devine les contrefort des Alpes, et de l’autre côté, la vue porte jusqu’à la Méditerranée.
Après ce détour vers le mont Aigoual, on peut redescendre et admirer encore davantage des points de vue sur un bon quart de la France – si on y réfléchit, ce n’est quand même pas banal. Mais l’heure tourne et il faut se presser un peu sur le GR de pistes larges et caillouteuses, entre les troupeaux de moutons, les patous & bergers sympathiques, les forêts sombres. Le sentier devient piste, puis route entre les sapins, pour repartir sentier de caillasses au coucher du soleil. Je fais la découverte du jambier intérieur, ce muscle à l’avant du tibia – les 7 derniers km sont particulièrement douloureux. On avait déjà beaucoup marché, mais le sentier des 4000 Marches avait bien l’intention de laisser son empreinte et de mériter sa place de circuit emblématique réputé difficile.
Circuit disponible sur Sud Cévennes.